Ferme les yeux, pense à un arbre, beau, majestueux. Vois comment il monte vers le ciel et déploie son feuillage.
Imagine maintenant ses racines, profondes, solides qui lui permettent de monter très haut vers le ciel.
Toi-aussi tu es un arbre, beau, belle. Comme l’arbre, tu te déploies. Comme l’arbre, tu es en contact avec la Terre et tu as toi-aussi des racines profondes qui t’ancrent à cette Terre. Visualise ces racines qui prolongent tes pieds. C'est ton ancrage.
Taper des pieds, jardiner, se promener dans la nature renforcent et favorisent l'ancrage.
Pose-toi au calme,
ferme les yeux,
concentre-toi sur ta respiration sans la modifier
visualise tout ce que tes yeux peuvent voir,
capte tout ce que ton ouïe peut entendre
et ressens l'intégralité des sensations de ton corps physique : comment il repose ? quels sont ses points d'appui ? y-a-t-il des tensions ?
Au-delà de 3 sens, le mental jette l'éponge.
Lorsqu'elles se présentent, les accueillir avec bienveillance car en effet, elles font partie de nous.
Ne pas les rejeter, ne pas les mettre sous cloche, simplement les laisser venir à nous avec calme.
Puis leur parler :
« oui, je te connais comme tu fais partie de moi, je sais que tu es là. Mais en t'accueillant, je décide aussi de la place que tu as. Cette place est réduite car je l'ai décidé comme je sais ce qui est bon pour moi. Je suis dans la confiance, et je n'ai pas peur ».
C'est une première étape. Bien qu'incomplète, elle permet déjà de mettre un peu de temps et d'espace « entre » nous et cette émotion.
La seconde consiste à mettre de la compréhension (« que viens-tu me dire ? ») sur cette émotion qui surgit, qui nous envahit car l'émotion est souvent spectaculaire. Elle touche le corps physique. Elle occupe toute la place.
Il nous faut l'accueillir comme un enfant qui vient de se cogner contre une table et qui, de colère et de douleur, s'en prend à la table. On parle à l'enfant, on lui demande où il a mal, on nomme l'émotion (« tu es en colère ? ») on le prend dans nos bras (« oui, je comprends ton émotion »). Cette prise en charge va le détourner de la table (l'élément extérieur) sur lequel il reportait jusque là toute son incompréhension pour se recentrer sur lui-même, sur sa propre colère qui va pouvoir s'estomper.
On l'invite de la sorte à prendre la responsabilité de son émotion : on pourrait continuer de cogner sur la table mais la voie de l'apaisement réside dans le fait d'éclairer notre émotion.
En d'autres termes, admettre cette émotion comme pleinement la nôtre (elle l'est en effet) et y mettre une compréhension bienveillante.
Accueillir de façon bienveillante nos émotions, c'est aller parler à l'enfant qui est en nous avec douceur. Cela requiert humilité, responsabilité et courage.
Pardonnez-vous vos erreurs, ne vous jugez pas, soyez doux avec vous-même.